La brutalité dont fait preuve le gouvernement envers l’Education nationale se poursuit : à la rentrée 2011, comme l’ont rappelé les syndicats enseignants, l’Académie de Nancy-Metz supprimera 822 postes d’enseignants et 19 postes administratifs, qui s’ajouteront aux 2 252 postes déjà supprimés dans le 2nd degré en Lorraine depuis 2007.

La fédération de Meurthe-et-Moselle du Parti socialiste dénonce fortement cette casse historique du service public de l’Education nationale, qui a des conséquences concrètes pour les élèves, leurs parents, les enseignants de notre département :

Des fermetures de classe en nombre dans nos quartiers, nos villages. Bien sûr, ces fermetures ne seront connues que tardivement, élections cantonales obligent… Nous ne laisserons pas les élus locaux UMP dénoncer ces fermetures qui sont des conséquences des décisions de leur propre majorité.

Une augmentation du nombre d’élèves par classe ; des regroupements de filières sans aucune cohérence pédagogique. A l’heure où la France dégringole dans les enquêtes internationales (PISA), où la proportion des élèves qui ont de très graves difficultés de lecture et en mathématique augmente, où près de 2500 jeunes lorrains par an sortent du système scolaire sans qualification ni diplômes, la réponse gouvernementale est d’un cynisme sans précédent.

Une dégradation des conditions d’enseignement : moins de formation, de remplacement, plus de précarisation. Sans parler des nouvelles modalités de recrutement des enseignants : même le ministère de l’Education Nationale, via une étude réalisée par sa Direction des Ressources Humaines sur les premiers mois d’exercice des professeurs stagiaires 2010-2011 reconnait « des difficultés » et la souffrance des stagiaires, particulièrement du 2nd degré.

Quant à l’enseignement privé, il est une nouvelle fois moins touché par ces mesures budgétaires, pour des raisons strictement idéologiques.

Parce que c’est dès le plus jeune âge que se forgent les inégalités, le PS lors de sa convention pour l’égalité réelle a donné la priorité à l’éducation.

Si l’augmentation du budget de l’Education nationale ne résoudra pas, à elle seule, tous les maux de notre système éducatif, cela reste pour autant le préalable d’une réforme de grande ampleur dont notre pays a besoin.

Le Parti socialiste fait des propositions pour redonner à l’école les moyens de remplir ses missions essentielles :

  • développer la scolarisation précoce et le rendre obligatoire à partir de 3 ans,
  • concentrer les moyens sur le primaire,
  • passer aux cinq jours éducatifs,
  • transformer le collège pour la réussite de tous,
  • rénover la pédagogie et limiter les redoublements,
  • améliorer l’enseignement prioritaire,
  • mettre en place une nouvelle carte scolaire,
  • et réussir ce projet en passant nouveau contrat avec les enseignants.

La fédération de Meurthe-et-Moselle du Parti socialiste est aux côtés des familles, des élèves et des personnels contre la politique de casse de l’Education nationale et apporte son soutien à l’appel à la journée de mobilisation prévue à l’initiative du collectif « l’éducation est notre avenir », le 22 janvier.

Mathieu Klein

Premier secrétaire fédéral

Sébastien Dosé

Secrétaire fédéral à l’éducation