Mathieu Klein a adressé les voeux des socialistes aux Meurthe-et-Mosellans le samedi 15 janvier, d’abord à Lucey, au domaine viticole de la famille Lelièvre, puis à Labry, dans le Jarnisy.

2011 : une année utile pour les Français et pour les socialistes

Madame, Monsieur,

Chers amis et camarades,

Je suis très heureux que nous nous retrouvions ce matin à Lucey, en Terre de Lorraine et je remercie chaleureusement le domaine Lelièvre pour son accueil, ainsi que Dominique Thévenot, Gérard Toussaint, Dominique Potier et à travers eux l’ensemble des socialistes du Toulois, militants, sympathisants et électeurs, pour leur préparation de cette journée.

Merci à François Forain, maire de Lucey pour sa présence, à Daniel Grojean, maire de Bouvron.

Après la Douëra en 2009, symbole d’ouverture culturelle de l’une des plus anciennes communes socialistes du Grand Nancy, après l’IRTS en 2010 au Haut du Lièvre, au coeur des enjeux de la solidarité et du vivre ensemble, nous choisissons en 2011 les Côtes de Toul pour présenter les voeux des socialistes aux Meurthe-et-Mosellans. Et nous serons cet après-midi à Labry, dans le Jarnisy, pour faire de même pour les habitants du Pays Haut.

La Meurthe-et-Moselle, c’est tout cela à la fois : la richesse d’une histoire industrielle, agricole, scientifique et intellectuelle mais aussi une terre d’immigration et de brassage culturel, un carrefour où migrations, guerres, échanges ont façonné une identité forte de sa diversité.

Réaffirmer cette identité plurielle, républicaine et laïque, demeure la meilleure façon de répondre au débat sur l’identité nationale, qui n’aura servi en 2010 qu’à donner aux Français une image tronquée d’eux-mêmes, qui ne correspond pas à leurs aspirations profondes, quoi qu’en pensent messieurs Besson et Copé. Il est tellement plus facile de faire appel aux peurs qu’à l’intelligence.

C’est pourtant le rôle de la politique de toujours amener les Français au plus haut et au meilleur d’eux mêmes, comme le souligne régulièrement Martine Aubry.

Nous venons samedi dernier, de commémorer les 15 ans de la disparition de François Mitterrand. Rayonnement culturel, abolition de la peine de mort, construction européenne, décentralisation, droit du travail, retraite à 60 ans, création du RMI et de la CSG, renforcement de la législation contre le racisme, … J’en laisse volontairement beaucoup de côté, mais chacun se souvient de la haute idée de la France qu’avait le Président socialiste et comment il a su la grandir, sur la scène internationale et européenne notamment.

C’est sans nostalgie mais avec la détermination que 2011 fasse naître et grandir un espoir de changement aussi puissant que celui qui a porté François Mitterrand avant 1981, que nous célébrerons ce trentième anniversaire en Meurthe-et-Moselle. J’ai demandé à Pierre Baumann, conseiller général de Laxou, de porter ce projet dans notre département.

Mesurons bien qu’en 2012, 24 années se seront écoulées depuis la dernière victoire de 1988, c’est à dire plus de temps qu’entre le début de la cinquième République et 1981.

2010 restera comme une année de bouleversements et de tensions :

  • pour la démocratie à l’échelle de la planète avec la poursuite de conflits ou la montée de nouveaux périls en Afghanistan, en Irak, en Egypte, au Proche Orient, mais aussi très récemment en Tunisie et en Algérie, …
  • pour la cohésion sociale sur notre continent : Grèce, Irlande, Portugal et d’autres pays encore de l’Union Européenne payent au prix fort la crise financière, contraints à des plans d’économie drastiques. En France, le mauvais coup porté par la droite aux retraites et demain à la prise en charge de la dépendance laisse un goût amer aux Français
  • pour les libertés : l’assassinat de deux otages français au Niger, le maintien en captivité d’ Hervé Ghesquière et de Stéphane Taponier en Afghanistan ou encore les menaces de morts sur l’iranienne Sakiney Ashtiani longtemps menacée de lapidation soulignent, si besoin en était, que le combat pour les libertés est de longue haleine.

2010 est aussi une année où les catastrophes naturelles se sont succédées à un rythme aussi effréné qu’effrayant. Nos pensées ce matin vont vers les centaines de milliers de victimes cumulées de Xynthia, du tremblement de terre en Haïti, des incendies en Russie, des inondations dans le Var, au Brésil, en Australie, au Pakistan.

Ces catastrophes, détruisant les ressources agricoles d’une grande partie du globe, entraînent une montée des prix du blé sur tous les continents et ont d’immenses conséquences sanitaires pour les populations, je pense particulièrement au choléra qui ravage Haïti un an après le séisme.

Nous, socialistes français, devons prendre toute la mesure du grondement de notre planète.

C’est pourquoi 2011 doit être une année utile pour le Parti socialiste et surtout pour les Français.

Elle ne le sera toutefois qu’à raison de la prise en compte, à la bonne hauteur, des défis et des enjeux qui nous attendent.

La présence des socialistes meurthe-et-mosellans ce matin à Lucey et à Bouvron marque notre volonté de prendre toute notre part à cet immense chantier écologique, économique et humain.

L’initiative prise par Dominique Potier et plusieurs militants et sympathisants socialistes du Toulois ne pouvait donc pas mieux tomber et je suis très heureux de l’installation officielle aujourd’hui de notre nouvelle commission fédérale agriculture et territoires.

Aménagement du territoire, santé, économie, développement durable, l’agriculture ne concerne en effet pas seulement les femmes et les hommes travaillant dans les 3 000 exploitations agricoles du département. La fédération de Meurthe-et-Moselle du PS devra alimenter et illustrer les propositions déjà émises par le Parti, notamment lors du forum des idées consacré à l’agriculture à Cluny en mai dernier auquel ont participé plusieurs Meurthe-et-Mosellans, qu’il s’agisse de l’organisation des filières, du soutien à l’installation de nouveaux agriculteurs, de la création de ceintures vertes autour des agglomérations, de la diversification des systèmes de production agricole ou encore du soutien à la recherche publique en matière d’agriculture. Défi d’autant plus important que la droite mène notre pays sur la voie de la régression, alors que nous devrions être un modèle en Europe dans ce domaine. Dernier mauvais coup en date : le projet de loi de finances 2011 et la décision du gouvernement de réduire de moitié les aides fiscales promises lors du Grenelle de l’environnement pour les exploitants s’engageant à passer à un mode de production biologique. En face, les socialistes disent : revaloriser le travail des agriculteurs, c’est possible !

Utile également parce que nous avons rendez-vous à deux reprises avec les Français en 2011.

Au printemps, les 20 et 27 mars, auront lieu les élections cantonales où la moitié des 44 cantons seront renouvelés, parmi lesquels 17 sièges (dont 12 socialistes) remportés en 2004 par la majorité de Michel Dinet.

En septembre, ce sera au tour des élections sénatoriales.

Dernières occasions pour les Français de s’exprimer avant l’élection présidentielle de 2012, ces deux scrutins constituent un enjeu fort pour les socialistes. Et si ces élections ont chacune leurs particularités, elles ne nous poussent pas moins à la même exigence de réussite.

Particulières, les élections cantonales le sont, et à plus d’un titre : pour la première fois depuis 1994, ces élections ne seront couplées à aucun autre scrutin, ni régionales, ni municipales par exemple. Autre particularité, les nouveaux conseillers généraux ne seront pas élus pour 6 ans, comme d’ordinaire, mais pour 3 ans.

Particulières également les futures élections sénatoriales. Le bicamérisme a, dans notre pays, été conçu pour que la Haute Assemblée, représentant les territoires, ne puisse pas basculer à gauche. Or, l’enjeu majeur cette année apparaît à tous : rendre l’alternance pour la première fois possible au Sénat. Nous comptons tout particulièrement sur nos candidats, emmenés par Daniel Reiner, pour contribuer à ce défi historique.

La victoire à chacune de ces élections est importante en soi. Les sénatoriales, pour mettre, enfin, à la disposition des Français, un contre pouvoir face l’UMP. Les cantonales pour conforter, bien sûr, la majorité de Michel Dinet en Meurthe et Moselle. Les élus renouvelables cette année sont ceux élus en 2004. La gauche avait alors bénéficié d’un fort courant de sympathie. En Meurthe et Moselle nous avions gagné 6 cantons supplémentaires, dont Toul Sud, grâce à la belle victoire d’Alde Harmand. Nous repartons à la bataille cette année face à une droite qui ne nous fera pas de cadeau et essaiera de reprendre ce qu’elle a perdu en 2004. A nous de conforter nos positions – ici dans le Toulois, celle de Michel Dinet et celle d’Alde et d’en conquérir de nouvelles avec la victoire de Jean-Marc Marchal dans le canton d’Haroué.

L’enjeu je l’ai dit : poursuivre le travail engagé avec Michel depuis 13 ans. Réseau départemental hauts-débits, Voie de l’Amezule, gratuité des transports scolaires, réseau TED, réforme de la tarification de la cantine dans les collèges, soutien aux communes et intercommunalités, pour ne prendre en exemple que ces quelques mesures, la majorité de gauche du conseil général appelle les Meurthe et Mosellans à lui renouveler leur confiance au service du développement de la Meurthe et Moselle et des Meurthe et Mosellans.

Mais gagner ces élections c’est aussi la meilleure façon de préparer la victoire à l’élection présidentielle en 2012.

François Mitterrand avait coutume de souligner, bien avant le 10 mai 1981, combien chaque victoire aux élections territoriales est un pas sur le chemin qui mène à la présidentielle.

Cette partie qui nous attend en 2011 ne sera néanmoins pas facile. D’aucuns disent, un peu trop rapidement à mon goût, que le vent souffle dans le sens de la gauche. C’est aller vite en besogne. Les cantonales passionnent peu. La droite fera tout pour dépolitiser cette élection. Quant aux sénatoriales, vous le savez comme moi, le mode de scrutin indirect, par les grands électeurs, laisse la place à d’importants jeux de pression en sous main du pouvoir en place.

L’abstention, voilà la maladie, le principal ennemi que nous aurons à combattre.

Mais si nous connaissons la maladie, nous connaissons aussi le remède : la mobilisation.

Celle des sections, des militants mais aussi des sympathisants qu’il va nous falloir motiver et convaincre, d’aller voter bien sûr, mais aussi de faire campagne avec nous.

C’est la lourde, mais ô combien motivante tâche qui incombe à Alban Cayon et Julien Vaillant, dans leur responsabilités respectives à la fédération, pour ces cantonales.

2011 doit vraiment être cette année utile à la victoire en 2012

Gagner les cantonales et les sénatoriales créera, en effet, une dynamique sur laquelle nous pourrons utilement nous appuyer pour remporter le défi de 2012.

Cette dynamique sera d’autant plus forte que nous disposerons d’un projet pour la France et les Français ; projet porté par un candidat ou une candidate rassemblant le plus grand nombre.

Nous avons fait le choix de la rénovation et Martine Aubry vient de donner les partitions de notre feuille de route. Celle, bien sûr, de la limitation du cumul des mandats qui a démarré dès l’investiture pour les sénatoriales. Celle maintenant des primaires ouvertes à toutes et tous, pour choisir celle ou celui des socialistes qui portera nos couleurs à la présidentielle.

Dynamique électorale, dynamique politique, dynamique militante, dynamique citoyenne, les primaires peuvent constituer un formidable ingrédient de renouveau et une formidable machine à gagner.

Le bureau national de mardi dernier, en a adopté le calendrier :

  • dépôt des candidatures du 28 juin au 13 juillet,
  • élections les 9 et 16 octobre si aucun candidat n’obtient la majorité au 1er tour,
  • convention de réunification le 5 ou le 6 novembre.

Le PS sera particulièrement observé pour l’organisation de ces primaires. Au-delà de la dynamique qu’elles créeront autour du candidat à la présidentielle, les primaires doivent être irréprochables et contribuer à renouveler profondément les pratiques et la vie politiques dans notre pays. Techniquement le défi est d’une ampleur inédite pour notre fédération comme pour l’ensemble du parti : plus de 120 bureaux de vote mobilisant plus de 1 000 personnes, sont à organiser en Meurthe et Moselle. Alban Cayon et Mounir El Harradi, nos deux référents pour les primaires dans le département sont déjà à la tâche depuis plusieurs mois et ils s’entoureront dès le 27 janvier prochain du CDOP, comité départemental d’organisation des primaires, qui sera installé.

Un candidat ou une candidate bien sûr et d’abord un projet.

Alain Touraine a souvent fait référence ces derniers temps aux travaux de l’économiste indien Amartya Sen et souligne avec lui l’urgence à refonder l’universalisme, c’est-à-dire à faire progresser les droits de tous en reconnaissant les droits des plus faibles. Au centre de cet enjeu : l’écart entre les droits universels de chacun – l’éducation, la santé, la mobilité sociale, … – et l’accès réel que chaque individu a ou pas vis à vis de l’ensemble de ces droits.

Le sociologue n’est pas tendre avec le Parti socialiste et la gauche en général.

Pour autant, le travail de fond engagé par notre parti depuis le Tour de France du projet en 2009, qui était passé par la Meurthe-et-Moselle, puis lors des quatre conventions thématiques, porte progressivement ses fruits. Les images qui défilent derrière moi en témoignent : adapter les rythmes scolaires, c’est possible ! dépendance des personnes âgées, c’est possible ! le droit aux mêmes services pour tous, c’est possible ! je vous laisse le soin de les découvrir plus en avant, elles sont notamment sur le site du Parti.

Un exemple du travail que nous avons mené et poursuivons encore : les projets pour l’éducation inscrits dans la convention Egalité réelle.

La dernière enquête PISA démontre la panne du système éducatif français :

  • le nombre d’élèves en très grande difficulté est passé en dix ans de 15 à 20 %, ce qui signifie qu’un élève de 15 ans sur 5 en France est en situation d’échec scolaire.
  • et le poids des origines socio-économiques des élèves pèse bien plus lourd en France qu’ailleurs.

Les socialistes doivent proposer de passer de cette société de la réparation à une société de la prévention. L’enquête PISA ne dit pas autre chose quand elle souligne que « Les élèves qui ont été pré scolarisés pendant plus d’un an devancent les élèves qui ne l’ont pas été ».

En Meurthe et Moselle, la pré scolarisation des 2 ans a reculé, depuis 2005, de 33.57 % à 15.01 %, une des conséquences les plus graves des 50 000 postes d’enseignants supprimés en France durant la même période.

Et nous n’en avons pas fini. L’année scolaire 2011-2012 sera encore une année noire pour la Lorraine dans ce domaine. Le recteur a récemment annoncé que malgré le faible recul de 1,5 % du nombre d’élèves, 822 postes d’enseignants seront supprimés à la rentrée prochaine dans l’Académie, dont 235 dans les lycées professionnels.

Convention après convention, forum après forum, le Parti a élaboré des dizaines de propositions concrètes, sur tous les grands sujets, pour faire vivre la France qu’on aime.

Martine Aubry l’a indiqué lors de ses vœux à la presse, ce mercredi : nous sommes prêts !

Le calendrier d’adoption du projet a été adopté en même temps que celui des primaires :

  • 5 avril: élaboration du projet par le bureau national.
  • 9 avril: vote du conseil national sur le projet.
  • 19 mai: vote des militants sur le projet.
  • 28 mai: adoption définitive du projet en convention nationale.
  • Avant l’été : présentation des mesures qui seront prises durant les 100 premiers jours du mandat.

Si le parti dispose d’une feuille de route pour cette nouvelle année, nous avons au sein de la fédération adopté notre programme d’action autour de 3 objectifs majeurs. 2011 sera également une année utile pour la fédération.

  • Objectif rénovation : Bertrand Masson est désormais chargé de piloter l’élaboration de la charte qui doit nous permettre de mieux préparer les investitures pour les élections législatives de 2012 et les élections locales de 2014. Parité, renouvellement, diversité, rajeunissement, c’est en travaillant au fond et très en amont au renouvellement de ses responsables et ses candidats que nous atteindrons les objectifs que nous nous sommes collectivement fixés lors du congrès fédéral de Villers-lès-Nancy en 2008. La rénovation du Parti c’est aussi l’entrée en vigueur cette année du nouveau barème des cotisations. Je fais confiance à Marie-Christine Marnier, à Grégory Grandjean et à Sylvie Rivol qui y ont notamment travaillé avec Isabelle Mignotte pour veiller à ce que l’esprit de justice et d’équité inscrit dans cette réforme, qui sera soumise au conseil fédéral du 3 février, s’applique dans les faits.
  • Objectif rencontres avec les partenaires. Qu’il s’agisse de la justice, de l’éducation nationale, des organisations syndicales, de l’agriculture, de l’université, des acteurs économiques, la fédération rencontrera, dans le cadre de la popularisation du projet pour 2012, les acteurs meurthe-et-mosellans. Ce vaste chantier animé par notre secrétaire fédérale au projet, Sylvie Rivol, mobilisera notamment Sébastien Dosé, Pascal Bridey, Areski Sadi, Christophe Gérardot, Daouia Bezaz et bien d’autres, tous chargés de
    préparer le calendrier de ces rencontres et de les orchestrer.
  • Objectif formation des militants : avec la fédération de la Meuse, nous allons mettre en place une université permanente et décentralisée de formation, sous la responsabilité de Vincent Mathéron.

Voilà, rapidement présentée ce que sera l’actualité de la fédération pour cette année. Je souhaite ajouter qu’elle sera également ponctuée par une manifestation importante dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars que la secrétaire fédérale chargée des questions de société et d’égalité, Amélie Gallego, prépare d’ores et déjà, avec Véronique Chassate qui travaillera dorénavant à ses côtés. De la même manière, cette année nous permettra de préciser et mettre en œuvre les suites que nous souhaitons donner à la mission d’étude que nous avons menée en Israël-Palestine. Le bureau fédéral ce matin a pris un certain nombre d’orientations qui seront discutées avec les militants de la fédération le 18 février prochain, sous la responsabilité de notre délégué fédéral aux questions internationales et européennes, Mounir El Harradi.

Que personne n’en doute, la densité de l’activité de la fédération doit beaucoup au travail accompli par nos deux permanentes, Isabelle Mignotte et Christine Schnatter que je souhaite remercier à l’occasion de ces vœux. Elle est aussi reflet de l’engagement de nombreux militants. Je pense notamment à Noël Nel qui a du se tenir éloigné de nous durant de longs mois en 2010 et qui dans sa responsabilité de secrétaire fédéral aux études aidera, j’en suis certain, le Laboratoire fédéral des idées que nous allons installer cette année sous la responsabilité de Laurent Olivier, pour ouvrir toujours plus nos échanges et nos réflexions sur l’extérieur, avec les intellectuels, les chercheurs et les acteurs de la société civile.

J’évoquai il y a un moment le laboratoire des idées auquel nous souhaitons associer chefs d’entreprise, universitaires, chercheurs, …. Le dynamisme de notre fédération se mesure aussi à la performance et à la diversité des outils tels que la lettre d’information électronique ou encore la coopool, que nous avons ou allons mettre en place.

Enfin, en 2011, ayons le militantisme joyeux et renouons avec la grande tradition de la fête de la rose départementale, en nous appuyant sur l’expérience ininterrompue de notre secrétaire fédéral aux sections et secrétaire de la section de Maxéville Christophe Choserot, chaque 1er mai. Nous lancerons cette année dans le bassin de Neuves Maisons une fête de la rose de Meurthe-et-Moselle et c’est notre ami Thierry Berneau, que vous connaissez tous ici à travers le JDM, qui sera à la manoeuvre, ce qui est déjà un quasi gage de réussite.

Cette fête de la rose, à l’aube de l’été 2011, sera le trait d’union populaire, festif, culturel et convivial entre notre victoire aux cantonales et la grande campagne des primaires à la rentrée.

Il nous appartient de faire de 2011 une année utile à la gauche, aux socialistes et aux Français. Nous le devons aussi à nos camarades, trop tôt partis en 2010 et qui auraient voulu être avec nous pour tous ces combats, je pense à Jean-Claude Thouvenel, Jean-Marc Gebler, René Bodin, Pierre Marche et Claude Romac.

Les vœux de la fédération marquent le coup de sifflet inaugural de la partie qui nous attend en 2011. Première action de ce match que je nous invite collectivement à réussir : le lancement départemental des élections cantonales, samedi 22 janvier, à 11 heures à l’Espace Jean Jaurès à Tomblaine. Cette manifestation où l’ensemble des candidats sera réuni autour de Michel Dinet permettra de présenter le projet de la majorité départementale pour le mandat à venir. Mais nous avons également souhaité qu’un temps important puisse être consacré à l’organisation de la campagne et plus particulièrement à la formation des militants au porte-à-porte en nous appuyant sur le travail de méthodologie présenté lors de l’Université d’été de la Rochelle. Rassemblons-nous en nombre pour cette rencontre. Elle sera suivie par beaucoup d’autres rendez-vous, comme autant de pas sur le chemin de la victoire que nous souhaitons pour la France et les Français.

La France et la Meurthe-et-Moselle que nous aimons, celles qui notamment portent haut les valeurs et les droits défendus par François Mitterrand lors de son discours de Cancun le 20 octobre 1981 :

« Salut aux humiliés, aux émigrés, aux exilés sur leur propre terre qui veulent vivre et vivre libres. Salut à celles et à ceux qu’on bâillonne, qu’on persécute ou qu’on torture, qui veulent vivre et vivre libres. Salut aux séquestrés, aux disparus et aux assassinés qui voulaient seulement vivre et vivre libres. Salut aux prêtres brutalisés, aux syndicalistes emprisonnés, aux chômeurs qui vendent leur sang pour survivre, aux indiens pourchassés dans leur forêt, aux travailleurs sans droit, aux paysans sans terre, aux résistants sans arme qui veulent vivre et vivre libres. A tous, la France dit : Courage, la liberté vaincra »

Bonne et heureuse année à toutes et tous.