Alors que les bombardements se sont intensifiés ces dernières heures dans la bande de Gaza, je joins ma voix à toutes celles et tous ceux qui demandent un cessez-le-feu immédiat et notamment l’arrêt des opérations militaires israéliennes ainsi que des tirs de roquette sur le territoire israélien.

Depuis le 8 juillet et le lancement de l’opération militaire israélienne « Bordure protectrice » dans la bande de Gaza, plus de 1100 Palestiniens et plus de 50 Israéliens ont trouvé la mort.

Rien ne justifie cette escalade de violence, ni que ce massacre perdure sous les yeux impuissants du monde.
S’il est inacceptable que le Hamas fasse peser sur les citoyens israéliens une menace permanente, il l’est encore plus que le gouvernement Netanyahou use d’une force disproportionnée contre des civils gazaouis.

La juste revendication de la sécurité de l’État d’Israël ne trouvera de réponse que dans la création d’un État palestinien viable et souverain. Cet objectif qui, au début des années 1990, sous l’impulsion de Yasser Arafat et Yitzhak Rabin, apparaissait réaliste, s’éloigne un peu plus chaque jour, victime des radicalismes de tous bords.

Dans notre République, où la liberté d’expression et la laïcité garantissent le libre exercice de toutes les croyances, nous ne pouvons accepter qu’un conflit politique devienne une source de tensions religieuses.
Mon inquiétude est grande face à la montée de l’antisémitisme et de l’islamophobie dans notre pays. Le devoir de tout responsable politique est d’urgence de retrouver les voies de la fraternité. Toute violence, physique ou verbale, doit être proscrite et je considère qu’il est normal que le gouvernement soit attentif au respect de l’Etat de droit.