Ces dernières semaines ont vu le thème de l’écologie tenir une place particulièrement prépondérante dans l’actualité.
Passation de pouvoir entre Delphine Batho et Philippe Martin, annonce du nouveau programme d’investissements d’avenir, question des gaz de schiste, débat national sur la transition énergétique : les occasions ont été multiples pour le gouvernement de réaffirmer son attachement à la question environnementale :
> Dès sa nomination au ministère de l’écologie, Philippe Martin affiche sa détermination en déclarant que « la nécessité de transformer de manière écologique notre mode de vie n’est pas quelque chose de superflu, mais une exigence absolue. »
> Lors de la présentation de son nouveau programme d’investissements d’avenir doté de 12 milliards d’euros, le premier ministre Jean-Marc Ayrault annonce que « 50 % des projets concerneront directement ou indirectement la transition énergétique », confortant l’idée que l’écologie n’est pas une variable d’ajustement.
> Le président François Hollande, dans son interview télévisée du 14 juillet, clos le débat sur les gaz de schistes en déclarant qu’il n’y aura pas d’exploration sous son quinquennat. En outre, il réaffirme sa conviction que la transition énergétique est l’un des enjeux majeurs de la France de demain et fait part de son souhait d’une France exemplaire dans l’utilisation des énergies renouvelables, des économies d’énergies, des voitures et des compteurs électriques.
> Après 8 mois de débat national sur la transition énergétique et un bel exemple de démocratie participative, les partenaires approuvent unanimement la synthèse des travaux. Ce texte sera présenté lors de la prochaine conférence environnementale de septembre et servira à alimenter la future loi de programmation énergétique à l’automne.
La transition écologique est belle et bien engagée et la volonté du gouvernement est réelle quant à la nécessaire mutation de notre modèle de développement.
Toutefois, et comme toute mutation, elle prendra du temps et devra faire face aux réfractaires qui refusent de changer de modèle, même si celui-ci met en danger l’avenir de tous. Les récents propos de Pierre Gattaz, nouveau patron du MEDEF, en sont une parfaite illustration. En se déclarant favorable à l’exploitation des gaz de schiste, défavorable à la fiscalité écologique et à la fermeture de la centrale de Fessenheim, Pierre Gattaz incarne le dogme du profit immédiat insoutenable sur le long terme.
Pour combattre ce type de discours d’un autre temps, nous nous devons plus que jamais d’être pleinement engagés auprès du gouvernement pour promouvoir et mettre en œuvre sa vision d’un avenir bénéfique au plus grand nombre, économiquement et écologiquement viables.
Audrey Normand,
Secrétaire fédérale à l’écologie