Politique – Les socialistes se mobilisent pour défendre le bilan d’un an de présidence de François Hollande. Quant à l’UMP, il pilonne. Le bilan en riposte au « bashing »

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Les élus socialistes se disent « combatifs, dans l’action, sur le terrain ». Photo Patrice SAUCOURT

POUR DÉFENDRE LE BILAN du gouvernement, le parti socialiste de Meurthe-et-Moselle se mobilise en rangs serrés. Mathieu Klein et les parlementaires Chaynesse Khirouni, Jean-Yves Le Déaut et Hervé Féron, ne ménagent pas leur énergie pour soutenir l’action du Président Hollande, un an jour pour jour après son élection. Mathieu Klein fixe l’esprit de la démarche : « Apporter un message d’espoir ». À travers d’abord un support de quatre pages distribué à 24.000 exemplaires dans le département. Dedans, « parce que le PS est comptable de l’espoir qui s’est levé en mai 2012 », cadre Mathieu Klein, il est « indispensable », appuie-t-il, de dire « ce qui a été engagé et ce qui a été réalisé ». Pour Chaynesse Khirouni, « les Français vont découvrir que sur les 60 engagements proposés par François Hollande, la plupart ont été enclenchées ». Mais alors d’où vient l’impopularité du gouvernement ? D’un manque d’explication ? De présentation ? De communication ? Pour Hervé Féron, il y a eu un défaut d’explication de « nous tous ». « Peut-être n’avons-nous pas assez rappelé l’état dans lequel nous avons retrouvé les finances publiques ? », s’interroge Mathieu Klein.

« Reconstruire la confiance »

Les parlementaires socialistes soulignent la hausse « de 612 milliards de dette publique en 5 ans de Sarkozy ». Une réalité contraignante qui vient s’ajouter à la crise actuelle. Ils se demandent surtout dans quelle situation serait la France aujourd’hui si le rodomont Nicolas Sarkozy était toujours au pouvoir. Le discours est huilé, millimétré. Mais on a quand même le sentiment que les socialistes rament tous pour défendre le bilan gouvernemental. Des bons soldats, des shadoks, au sens noble du terme, qui pompent et qui pompent pour éteindre l’incendie d’impopularité du gouvernement. « La situation est dure mais nous sommes combatifs, dans l’action, sur le terrain », insiste Hervé Féron. « Bien sûr que l’on préférerait être au pouvoir comme au temps des Trente Glorieuses. Mais la situation est plus dure et il faut l’affronter », enchérit Jean-Yves Le Déaut. Pour « reconstruire la confiance », selon la formule de Chaynesse Khirouni, qui veut la consolider sur les piliers que sont « la solidarité et l’initiative », les socialistes veulent continuer à aller à la rencontre des Français. « Je ne cache pas que les débats sont parfois rudes mais au moins on se dit les choses. Et je le répète, le bilan du gouvernement se jugera à la fin du quinquennat, sachant que pour mener à terme un vrai changement, il faudra deux mandats », déclare Mathieu Klein. Pour l’heure, la priorité des priorités, « c’est l’emploi » martèle-t-il, tout en critiquant le « vide sidéral » de l’UMP, tout juste bon à faire du « bashing » de mauvais goût contre François Hollande.

Alexandre POPLAVSKY

(Source : L’Est Républicain, le 7 mai 2013)