Le Gouvernement a récemment  annoncé des « ajustements » pour « certaines mères de 3 enfants et plus » dans son projet de contre-réforme des retraites. Des « concessions » ? Non. De la simple  justice sociale.
Ces « ajustements » bien qu’allant dans le bon sens, ne changent absolument pas le visage de cette contre-réforme concernant les femmes. Elle ne touchera qu’un public restreint alors que les inégalités discriminant les femmes à la retraite sont massives.
L’amendement ne prévoit que le maintien de la borne d’âge à 65 ans pour le départ sans décote pour les femmes mères de trois enfants et plus, nées entre 1951 et 1955, sous réserve de s’être arrêtées pour élever un enfant. Or, aujourd’hui déjà, 50 % des femmes touchent moins de 900 euros de retraite ; leur pension moyenne est de 40 % inférieure à celle des hommes et 41 % des femmes seulement valident une carrière complète contre 86 % pour les hommes.

Aussi, face à la dangerosité de ce projet nous ne pouvons rester silencieuses.
Nous exigeons que le gouvernement agisse au niveau des surcotisations à la charge de l’employeur pour les temps partiels subis, en modifiant les modes de calcul des droits à la retraite particulièrement pénalisants pour les femmes ou encore et surtout en revenant sur l’allongement à 67 et 62 ans des bornes d’âge.

Nous resterons mobilisé-e-s et nous appelons tous les citoyens, femmes, hommes, jeunes ou plus âgé-e-s, porteurs de progrès social, à poursuivre le combat et à rejoindre les manifestations de ce samedi.